Journal canadien d'archéologie volume 39, numéro 2 • 2015
Articles
Nancy A. Greene, David C. McGee, Roderick J. Heitzmann
La cartographie très détaillée et la datation au radiocarbone à un intertidale complexe de piège poissons vaste et largement inconnu indiquent une grande échelle, technologiquement sophistiqué pêcherie autochtone exploité à Comox Harbour, île de Vancouver, en Colombie-Britannique entre 1,300 et 100 ans. Deux types de pièges temporellement et morphologiquement distinctes ont été utilisées, et le changement du type de piège « Winged Heart » à type de piège « Winged Chevron » environ de 700 A.A. semble abrupte et étroite coïncide avec le passage à Petit Âge Glaciaire conditions climatiques et l’importance accrue de saumon sur les sites des villages autochtones sur la côte ouest de l’île de Vancouver, à Haida Gwaii (îles de la Reine-Charlotte) et la côte sud de l’Alaska. D’établir des comparaisons de très analogues pièges à grande échelle en Amérique du Nord historiques et contemporains conçus avec la connaissance du comportement des poissons, les pièges « Winged Heart » et « Winged Chevron » ont probablement été conçues pour la récolte massive du hareng (et autres bancs de poissons pélagiques similaires) et le saumon, respectivement. Cette étude contribue à l’examen plus large de l’adaptation maritime sur la côte nord-ouest du Pacifique.
Kenneth R. Holyoke, M. Gabriel Hrynick
L’importance portée aux sentiers de portage par les peuples autochtones de la période Pré-Contact dans le Nord-Est Nord Américain est reconnue par les chercheurs depuis au moins la fin du dix-neuvième siècle. Malgré cela, très peu d’attention a été portée dans le but d’identifier et d’interpréter de possibles témoins archéologiques de ces sentiers de portage. Nous présentons ici le site Mill Brook Stream comme faisant partie d’un portage qui aurait fourni un réseau de communication entre le Lac Washademoak et sa source lithique de chert multicolore, et la basse vallée de la Rivière Saint-Jean au Nouveau-Brunswick. Nous examinons ce site d’après certains critères géographiques, dont sa position à l’extrémité d’une voie navigable par canot et par d’expérimentations traitement thermique de ces matériaux. Nous proposons des analogies entre les descriptions historiques de portages et les données archéologiques du site de Mill Brook Stream; cette information est ensuite utilisée afin d’établir un schéma nous permettant de corréler les sites associés à ces portages avec l’approvisionnement en vrac de matériaux lithiques. Un glossaire de termes décrivant les portages et diverses activités associées à ces derniers est ci-joint afin de faciliter cette discussion.
L’archéologie historique se fonde sur un processus de recoupements des documents historiques écrits avec les vestiges archéologiques, mais cependant l’exigence de concilier les contradictions entre les données historiques et archéologiques peut affaiblir les résultats de l’analyse. Dans une étude récente de l’ethnicité de la famille McDougall de la vallée de l’Okanagan (1859–1905), les registres historiques et généalogiques indiquent que cette famille s’identifiait de plus en plus à sa parenté et à sa communauté autochtones okanagan (syilx) (Legault 2012). Une étude archéologique d’ensemble de l’architecture vernaculaire du traiteur métis Jean-Baptiste McDougall et de ses fils contredit les documents historiques, car les cinq maisons étudiées présentent de plus en plus de caractéristiques associées à la société bourgeoise euro-canadienne. Les divergences entre les ensembles de données ne sont pas l’indice d’un problème entre les assemblages écrits et matériels, mais relèvent plutôt d’une question d’orientation théorique. En passant outre l’analyse binaire (colonisateur/colonisé) généralement imposée aux peuples historiques pour ce qui concerne la période coloniale, et en employant à la place les notions nuancées du métissage culturel (hybridity), les résultats indiquent que la famille McDougall reproduisait l’identification complexe et contradictoire que l’on découvre communément parmi les peuples d’ascendance métis et/ou d’ascendance mixte autochtone et euro-canadienne.
Jean-Luc Pilon, Randy Boswell
Des découvertes récentes en archives indiquent qu’un cimetière, identifié en 1843, se situait jadis à Hull Landing à Gatineau et non pas à Ottawa comme le voulait la tradition depuis la fin du 19e siècle. L’endroit aurait reçu les restes de générations d’habitants commençant entre 4,500 et 4,900 ans passés. Le début d’un portage important se situait au même endroit. À proximité se trouvait la Chute Chaudière, lieu spirituel incontournable. Enfin, l’embouchure de la rivière Gatineau a longtemps accueilli des voyageurs descendants les rivières des Outaouais, Gatineau, et Rideau. Depuis environ 4,600 ans, on se rencontrait pendant la saison estivale à cet endroit pour échanger des biens et des idées, et profiter du riche éventail des ressources de l’endroit. En combinant les données archéologiques éparses qui se sont accumulées depuis 170 ans, il devient évident que la rive nord de la rivière des Outaouais située entre la Chute Chaudière et l’embouchure de la rivière Gatineau constituait un paysage culturel et ce pendant quatre ou cinq millénaires.
La découverte de données identifiants avec certitude l’emplacement d’un ancien cimetière autochtone sur les rives de la rivière des Outaouais au cœur de la région de la capitale du Canada rends possible des enquêtes sur les origines de l’archéologie canadienne, la création des premiers musées au pays ainsi que le rôle joué par le médecin et antiquaire le Dr. Edward Van Cortlandt dans les premières recherches et la présentation du passé ancien du Canada.
Notes de recherche
Public support of archaeology is required to have effective heritage legislation and the prevention of site vandalism and looting. One of the best ways for the public to understand the importance of archaeology and heritage conservation is through school-aged education. This paper examines the nature and extent to which archaeology is covered in Canadian public school curricula. To determine the extent of archaeological material in school curricula, Social Studies curricula from each province and territory are examined and critically evaluated. This analysis indicates that archaeology is not often taught in curricula, and when it is taught, lacks a Canadian focus. For further evaluation, these findings are compared to the guidelines developed by the Canadian Archaeological Association (CAA), to determine if its expectations for students’ achievement in archaeology are appropriate and are being met. This research emphasizes the gap between CAA guidelines and Canadian curricula and pinpoints what is lacking in school-aged archaeological education in Canada.
Le soutien du public envers la recherche archéologique est nécessaire à la mise en application d’une législation efficace sur la protection du patrimoine et la prévention du vandalisme et du pillage de sites archéologiques. Une des meilleures façons de transmettre l’importance de l’archéologie et de la conservation du patrimoine à la population est à travers le système d’éducation. Cet article examine la nature et l’étendue de l’information archéologique présente dans les programmes scolaires du système d’éducation public canadien. Pour déterminer l’étendue des connaissances archéologiques véhiculées dans les programmes scolaires, les programmes en science sociale de chaque province et territoire sont examinés et évalués de façon critique. Cette analyse indique que l’archéologie n’est souvent pas enseignée dans les écoles, et lorsqu’elle l’est, son contenu est rarement canadien. Question de pousser plus loin l’évaluation, ces découvertes sont comparées aux directives développées par l’Association canadienne d’archéologie, afin de déterminer si les attentes de celle-ci concernant le succès des étudiants en archéologie sont appropriées et si elles sont atteintes. Ce projet de recherche met l’accent sur l’écart entre les directives de l’Association canadienne d’archéologie et les programmes scolaires canadiens et identifie les lacunes en matière de connaissances archéologiques à l’intérieur du système d’éducation canadien.
Comptes-rendus
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ISSN: 0705–2006 | ISSN: 2816-2293 (online)