26 juin 2015
Les membres de l’Association canadienne d’archéologie, de l’Organisation des directeurs des musées d’art canadiens et du Comité national canadien du Conseil international des musées (ICOM) dénoncent la destruction directe et intentionnelle du patrimoine culturel et des sites patrimoniaux en Irak et en Syrie. Les sites patrimoniaux de Syrie et d’Irak représentent des milliers d’années de développement humain et d’expression culturelle, et leur destruction est un coup dévastateur porté à la diversité culturelle, dans une tentative d’éradiquer l’histoire complexe et entremêlée de notre expérience humaine collective.
La destruction volontaire, la profanation et le pillage des sites patrimoniaux, ainsi que la revente qui s’ensuit d’objets culturels, est un crime répréhensible contre toute l’humanité. Nous en appelons à l’arrêt immédiat de ces actes déplorables. Alors que la crise au Moyen-Orient continue de s’étendre, nous invoquons le soutien de tous nos membres, puisque leur expertise pourra contribuer à restaurer les œuvres patrimoniales abîmées, aider à identifier et restituer les objets culturels déplacés et inciter les autorités à mettre en œuvre et à faire appliquer tous les traités, statuts et lois internationales existants pour protéger les sites patrimoniaux et mettre un terme au déplacement international des objets de patrimoine.
L’étendue des destructions du patrimoine en Irak et en Syrie ne pourra être véritablement évaluée qu’une fois la région stabilisée. En ces temps incertains, nous nous tenons aux côtés des membres des Nations Unies, du Congrès archéologique mondial, de la Society of American Archaeology et de l’Archaeological Institute of America, et nous offrons notre aide aux courageux professionnels du patrimoine en Syrie et en Irak. Les graves destructions du patrimoine culturel, des sites archéologiques et des objets patrimoniaux, outre la vente d’objets pillés et déplacés, doivent s’arrêter et exigent de notre part une action immédiate. http://icom.museum/programmes/lutte-contre-le-trafic-illicite/L/2/