Journal canadien d'archéologie volume 47, numéro 2 • 2023
SPECIAL ISSUE:
Foundations of Archaeological Practice from Northeastern North America
Guest Edited by Michael Chazan and Amy Fox
Cover image: The cover image is from Jeffries Wyman's 1868 article, “An Account of Some of the Kjoekkenmoeddings, or Shell-Heaps in Maine and Massachusetts” (The American Naturalist 1[11]:584). Wyman was an anatomist and the first Director of the Peabody Museum of Archaeology and Ethnology at Harvard University. The term Kjoekkenmoedding comes from the designation for shell-heaps used by Danish prehistorians who identified similar features and provided the inspiration for Wyman's research.
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Articles
Michael Chazan
La réfutation de l’affirmation de Charles Abbott en 1872 selon laquelle il aurait récupéré des artefacts paléolithiques dans les graviers de Trenton est un événement clé dans l’histoire des débuts de l’archéologie nord-américaine, avec des implications particulièrement importantes pour l’archéologie du Nord-Est. Cet article réexamine les documents historiques ainsi qu’une partie de la collection Abbott du musée de l’Université de Pennsylvanie (Penn Museum) pour affirmer que le dossier contre Abbott était sans fondement. Ainsi, plutôt qu’un triomphe de la rigueur scientifique sur la maladresse d’un amateur, le triomphe de William Henry Holmes sur Abbott était plutôt une expression de la dynamique de la discipline académique émergente de l’archéologie.
Max Friesen, Alicia L. Hawkins, Suzanne Needs-Howarth, Trevor J. Orchard, Frances L. Stewart
Le docteur Howard G. Savage, l’un des fondateurs de la zooarchéologie au Canada, a enseigné le cours d’archéo-ostéologie faunique à l’Université de Toronto des années 1970 jusque dans les années 1990. Des centaines d’étudiants ont suivi ce cours et en ont retiré une solide appréciation de la génération, de la représentation et de l’analyse des données zooarchéologiques. Dans cet article, nous nous demandons pourquoi ce cours a eu une influence profondément positive sur tant d’étudiants et nous examinons comment l’héritage du Dr Savage se perpétue dans la zooarchéologie en Ontario. Nous nous interrogeons ensuite sur la pertinence du transfert des « leçons » d’un cours de premier cycle dans des approches professionnelles et constatons que ce transfert a indirectement entraîné l’apparition d’une taille d’échantillon arbitraire et insuffisamment importante dans les directives gouvernementales destinées aux archéologues professionnels. De même, des pratiques jugées appropriées dans le cadre d’un cours universitaire, telles que la tendance à ne pas identifier les vertèbres de poisson, ont été transposées dans les normes et pratiques professionnelles et ont donné lieu à des ensembles de données zooarchéologiques biaisés. Nous soutenons que les pratiques acceptées en zooarchéologie dans la province doivent être révisées et renforcées.
Gabriel Hrynick
La péninsule maritime, terre d’origine orientale des Abénaquis, constitue une région archéologique défendable, mais divisée par une frontière internationale. Les recherches menées de part et d’autre de la frontière restent mal intégrées. Dans cet article, je me penche sur l’histoire de la recherche à l’échelle institutionnelle dans la région – soit les organisations qui soutiennent, publient et réglementent la recherche archéologique. L’archéologie dans l’État du Maine s’est très tôt tournée vers l’extérieur, avec des recherches largement financées par des institutions hors de l’État. En revanche, les travaux menés dans les provinces maritimes sont dominés par les sociétés locales d’histoire naturelle. La pénurie relative de recherches de part et d’autre de la frontière pendant la majeure partie du 20e siècle a permis de consolider ces tendances avant qu’elles ne soient affermies dans la législation provinciale des provinces maritimes et la législation fédérale de l’État du Maine. Par conséquent, l’archéologie dans les Maritimes se caractérise en grande partie par l’importance accordée aux objets et aux inventaires d’objets, par une approche généraliste qui estompe l’archéologie historique de la période précontact ainsi que par une approche itérative de la définition de l’importance archéologique. En revanche, les travaux menés dans le Maine tendent à mettre l’accent sur la prospection et la définition de sites et sont plus clairement axés sur les problèmes, avec des critères conservateurs relatifs à l’importance historique. Par conséquent, dans les tentatives d’intégration régionale, il se peut qu’il faille viser certaines de ces échelles.
Trevor C. Dow, M. Gabriel Hrynick, Kenneth R. Holyoke
Depuis l’entrée en vigueur du Règlement sur les études d’impact sur l’environnement - Loi sur l’assainissement de l’environnement en 1987 et le développement ultérieur d’une industrie archéologique qui s’intéresse au processus d’évaluation de l’impact sur l’environnement, la nature des recherches archéologiques menées dans la province a connu un changement radical. L’archéologie au Nouveau-Brunswick, une discipline autrefois dominée par la recherche universitaire et axée sur les problèmes, a été éclipsée par l’industrie et l’essor de l’archéologie de la gestion des ressources culturelles (GRC). Le rôle des archéologues du gouvernement dans la province est également passé de l’archéologie du sauvetage côtier et de celle axée sur les problèmes à la surveillance d’une industrie de GRC en pleine croissance – une industrie à laquelle le gouvernement du Nouveau-Brunswick participe et qu’il réglemente. Nous utilisons les données disponibles sur les permis archéologiques pour suivre le volume des travaux archéologiques sur le terrain menés dans la province sur une période de 35 ans pour tenter de décrire le milieu archéologique actuel dans la région.
Steven G.H. Dorland
Je présente un aperçu historique pour évaluer les contextes méthodologiques et theoretical qui ont impacté les études de l’enfance Autochtone du passé dans la région de Grand Lacs. Jusque récemment, l’étude des pratiques de l’enfance a été largement négligée, avec notre compréhension de l’enfance a été réduite à les études bioarchéologique de vestiges ancestraux pour répondre aux questions de santé, alimentation, et maladie, avec moins d’attention aux pratiques culturelles de l’enfance. Plutôt qu’un manque de données empiriques, je suggère que c’est l’accent théorique mis sur l’histoire culturelle et son héritage qui a abouti à l’élaboration de modèles restrictifs. Récemment, des jeunes chercheurs ont contribué au développement des structures méthodologiques et theoretical, et ont commencé à poser des questions générales à propos de l’identité et la production de la connaissance. Dans cet article, je souligne l’impact de l’archéologie sociale sur la recherche archéologique sur l’enfance Autochtone dans les Grands Lacs. Je poursuis en identifiant les tendances et les orientations futures des études sur l’enfance qui sont actuellement menées dans la région de Grands Lacs. Développer notre compréhension de l’enfance dans le passé non seulement étoffe les acteurs passés dans les récits archéologiques, mais améliore la compréhension des pratiques sociales et économiques plus larges dans la région, et fournit des cadres pour contribuer à des arguments théoriques plus larges qui se déroulent dans l’anthropologie de l’enfance.
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ISSN: 0705-2006 (print) | ISSN: 2816-2293 (online)