Journal canadien d'archéologie volume 40, numéro 1 • 2016
Notes du rédacteur
Articles
Peter Ramsden
Le site Benson, situé dans la région du lac Balsam du centre-sud de l’Ontario, était occupé par les Huron-Wendat près du fin du seizième siècle. Il a produit des quantités substantielles d’un motif de céramique caractéristique ‘barré’, que se trouve pratiquement nulle part ailleurs. En outre, il a produit des céramiques que sont ‘hybrides’ du style Huron-Wendat et le style des Iroquoiens du Saint-Laurent. Une analyse de ces céramiques mène à l’interprétation qu’ils font partie d’un processus complexe de la manipulation de puissance par les femmes dans la communauté. En partie, cela implique une résistance symbolique par les femmes des Iroquoiens du Saint-Laurent. Au même temps, elle révèle une stratégie utilisée par les femmes aussi des Huron-Wendat et des Iroquoiens du Saint-Laurent d’envoyer des signaux d’allégeance politique ambiguë, pour atteindre un degré de souplesse politique, ou de tenter de servir d’intermédiaire entre les deux factions rivales politiques de la communauté.
M. Gabriel Hrynick, David W. Black
L’évidence de l’architecture domestique durant la période Sylvicole (env. 3150–env. 550 B.P.) à la région de Quoddy de Nouveaux Brunswick et de l’État du Maine a souvent été identifiée et signalée depuis la fin du dix-neuvième siècle. Ici ont présent un résumé de cette évidence, fait une réinterprétation en considérant des études récentes, à haute résolution, des caractéristiques domestiques préhistoriques chez la Nouvelle-Écosse et fait un report des études récent de la région Quoddy dans l’État du Maine qui faire face ses caractéristiques. Sur toute cette évidence suggère une tradition architecturale aborigène et une continuité dans l’organisation des espaces domestiques durant la période Sylvicole qui a continué au temps historique. Il y a de l’évidence pour la variabilité et des changements dans le placement des structures, pis peut-être des changements en intensité et durée d’occupation, dans cette tradition. Ont fait l’argument que l’étude de l’architecture domestique peut être utilisée pour l’étude de la continuité culturelle et les changements dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs, accuse de son importance pour reproduction sociale, structurée par les relations entre les acteurs sociaux.
Notes de recherche
Heritage legislation is a provincial responsibility in Canada. New heritage legislation was adopted in the Province of Québec in October, 2012, replacing the 1972 Cultural Properties Act. The Cultural Heritage Act defines new obligations for municipalities and offers new possibilities allowing them to protect and develop their archaeological heritage resources on an elective basis. The City of Québec has worked closely with public and private partners over the last thirty years to assure the preservation and enhancement of its archaeological resources. The City is currently preparing an archaeological master plan for its territory which includes four legally protected historic districts, one of which is a UNESCO world heritage site. The master plan is being developed in the context of renewed heritage legislation and the adoption of a revised urban master plan required under provincial planning legislation but in a manner to capitalize on major achievements of past efforts. The archaeological master plan will be accompanied by policy and programs designed to foster public interest and promote participation in the process. This article will address challenges to policy and program development. A particular emphasis will be put on meeting expectations expressed in the new provincial Cultural Heritage Act.
La législation sur le patrimoine est une responsabilité provinciale au Canada. Une nouvelle loi sur le patrimoine a été adoptée au Québec en octobre 2012, remplaçant la Loi sur les biens culturels de 1972. La Loi sur le patrimoine culturel définit de nouvelles obligations et possibilités à l’intention des municipalités, offrant à ces dernières de protéger et de développer leurs ressources archéologiques patrimoniales sur une base volontaire. La Ville de Québec a travaillé de près avec des partenaires publics et privés au cours des trente dernières années pour assurer la préservation et l’amélioration de ses ressources archéologiques. La Ville prépare actuellement un plan directeur d’archéologie pour son territoire, qui inclut quatre sites patrimoniaux déclarés protégés par la loi, dont l’un est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Le plan directeur s’élabore dans le contexte de la nouvelle Loi sur le patrimoine culturel et de l’adoption d’un plan directeur d’urbanisme révisé, requis par la législation provinciale en matière d’urbanisme, mais d’une manière cherchant à tirer parti des grands progrès accomplis par la suite d’efforts passés. Le plan directeur d’archéologie sera accompagné de politiques et de programmes conçus pour susciter l’intérêt du public et promouvoir sa participation au processus. Le présent article traite des enjeux sous-jacents à l’élaboration des politiques et des programmes en question, notamment celui se rapportant au respect des attentes exprimées dans la nouvelle Loi sur le patrimoine culturel.
W. S.Lorenz Brüchert, John D. Greenough
A comprehensive (forty seven elements) geochemical data set for eighteen artifacts strategically selected after macroscopic examination of approximately six thousand lithic artifacts from the Punchaw Lake Village Site (FiRs-1) on the Nechako Plateau, in the north-central interior of British Columbia (B.C.), shows that dacite was the dominant lithology used in stone tool manufacture. The macroscopic descriptions, plus exploratory statistics utilizing all geochemical data, reveal at least three geochemical artifact groups (A, B, and D). Differences between groups are consistent with derivation from three Paleogene caldera complexes in the central interior. Comparisons with tool stone (dacite) from the southern interior of B.C. show that, although there is little geochemical overlap, the compositional variation at Punchaw Lake is similar to what is seen for all of the southern interior. Geochemical group A artifacts from Punchaw Lake (eight artifacts, 41 percent) resemble, but do not overlap with, available geochemical data for Cache Creek/Arrowstone Hills dacite (approximately 300 km south) in the south-central interior, suggesting derivation from a geologic site/caldera between Punchaw Lake and Cache Creek, but a Cache Creek origin cannot be ruled out. Geochemical group A artifacts have textural traits leading to superior “workability” (e.g., finer-grained) compared to the two, less-abundant, geochemical groups (B and D). Group A dominance implies that “workability” was as important as proximity to a geological source in determining the abundance of dacite types at Punchaw Lake. Two group B samples (11 percent of artifacts) are very similar to dacite artifacts from Smith Creek and Princeton River in the southern interior suggesting five hundred kilometers of transport. Previous work on obsidian and valuable artifacts at Punchaw Lake supports exchange/transport for great distances, but dacite tool stone may be largely of local/regional (central interior) derivation. Hypothesis testing requires data for dacite artifacts from Quaternary, glacial outwash fields, associated with Paleogene caldera complexes in the central interior.
Un ensemble de données géochimiques (quarante-sept éléments) de dix-huit artefacts sélectionnés parmi environ six milles artefacts lithiques du site Punchaw Lake Village (FiRs-1) du plateau Nechako, dans le centre-nord de l’intérieur de la Colombie Britannique (C.-B.), démontre que la dacite était dominante dans la production lithique. L’exploration statistique des données géochimique ainsi que l’apparence macroscopique dévoilent un minimum de trois groupes géochimiques (A, B, D). Les différences entre ces groupes suggèrent la provenance de trois complexes de caldeiras du Paléogène situés dans le centre de l’intérieur. Des comparaisons effectuées avec des lithiques du sud de l’intérieur de la C.-B. (dacite) démontrent que bien qu’il y ait peu de correspondance géochimique, la variabilité de composition de l’assemblage de Punchaw Lake est comparable à celle observée dans l’ensemble du sud de l’intérieur. Le groupe géochimique A de Punchaw Lake (huit artefacts, 44 %) ressemble mais ne corresponde pas exactement aux données géochimiques disponibles pour la dacite de Cache Creek/Arrowstone Hills (environ trois cents kilometres au sud) dans le centre-sud de l’intérieur, ce qui suggère une origine d’un site ou d’une caldeira entre Punchaw Lake et Cache Creek, bien que l’origine de Cache Creek ne puisse être éliminée. Les caractéristiques texturales (par exemple un grain plus fin) du group géochimique A indiquent une maniabilité supérieure comparé aux deux autres groupes géochimiques qui sont moins abondants (B et D). La fréquence du groupe A signifie que la maniabilité était aussi importante que la proximité de la source géologique dans la détermination de l’abondances des types de dacite à Punchaw Lake. Deux échantillons du groupe B (11 % des artefacts) ressemblent fortement à la dacite provenant de Smith Creek et Princeton River dans le sud de l’intérieur, ce qui suggère cinq cents kilomètres de transport. Des recherches précédentes à Punchaw Lake soutiennent la possibilité d’échanges ou de transport sur de longues distances, mais ces lithiques de dacite pourraient être d’origine locale ou régionale (centre de l’intérieur). Evaluer cette hypothèse exigerait des informations sur la dacite provenant de plaine d’épandage fluvio-glaciaires du Quaternaire, associés à des complexes de caldeiras du Paléogène dans le centre de l’intérieur.
David Meyer, Jenna S. Johnston, Steven C. Kasstan, Laura Roskowski-Nuttall
The Below Forks site (FhNg-25) is situated on a point bar terrace in the Saskatchewan River valley. The deepest component, dated to 6100 B.P., was focused on a hearth in association with thousands of pieces of debitage and faunal fragments. It produced a Gowen type point and a variety of stone tools, including grinding stones. Hide processing, core reduction and preform shaping were major activities, with most of the lithic materials procured from deposits of cobbles lining the river’s edge.
The diverse biotic communities of the site area, as indicated by geoarchaeological studies, as well as the abundant lithics, produced a rich environmental “patch”. Immature bison remains suggest a spring or early summer occupation and it appears that the site occupants travelled here to replenish their toolstone depleted in the course of the winter. Below Forks was a locale occupied by the members of a well-established, successful regional society in the course of their seasonal movements through a large section of central Saskatchewan.
Le site Below Forks (FhNg-25) se situe sur une terrasse dans un lobe de méandre dans la vallée de la rivière Saskatchewan. La composante plus profonde, qui remonte à 6100 AP, concerne un foyer d’où proviennent quelques milliers d’éclats et fragments fauniques. Ce même site a révélé une pointe de type Gowen ainsi qu’une variété d’outils en pierre, dont des pierres à aiguiser. La transformation de peaux, la réduction en éclats et le façonnage préliminaire constituaient une activité importante, et la plupart des matériaux lithiques provenaient de dépôts de pavées le long de la rivière.
Diverses communautés biotiques, dont témoignent des études géo archéologiques du site, et une abondance de matière lithique, avaient donné lieu à un riche territoire environnemental. Des restes de jeunes bisons suggèrent une présence au printemps ou en début d'été et il semble que les occupants du site y venaient se réapprovisionner en pierre d'outillage après l'épuisement des stocks pendant l'hiver. Ainsi, Below Forks représente une localité que les membres d'une société régionale bien établie et efficace occupaient lors de leurs déplacements saisonniers au travers d'une vaste région du centre de la Saskatchewan.
Comptes-rendus
À propos du Journal | Équipe de rédaction | Directives aux auteurs | Pour nous contacter
Le Journal canadien d'archéologie est publiée de l'Association canadienne d'archéologie.
Aspen Woods Postal Outlet, Box 15075
Calgary, Alberta T3H 0N8
ISSN: 0705–2006 | ISSN: 2816-2293 (online)
Commentaire/discussion
Marina La Salle, Rich Hutchings
We provide a critical response to Andrew Martindale and Natasha Lyons’ 2014 special section on Community-Oriented Archaeology (Canadian Journal of Archaeology Volume 38, Issue 2), discussing the authors’ definitions, interpretations, and motivations around archaeology and community. By not defining archaeology in terms of how it is most commonly practiced, we argue the collective work misses the mark, with serious consequences for descendent communities. We show how Community-Oriented Archaeology appropriates the challenge posed to archaeologists to make their discipline relevant and responsive to Indigenous communities; instead, the authors foreground archaeology itself and reaffirm the privilege of non-Indigenous archaeologists, especially academic archaeologists. By considering what is excluded and taken-for-granted, we examine the special section in terms of selection bias and revisionist history. We suggest Community-Oriented Archaeology co-opts aspects of Indigenous, critical, and radical discourses to legitimize the institution and practice, in the process forgetting what is at stake for Indigenous peoples. Rather than focusing on the needs of archaeology and archaeologists, we emphasize the interests of Indigenous communities and address uncomfortable truths about institutional racism and systemic inequality. As the editors had hoped, Community-Oriented Archaeology makes us “squirm,” but not for the reasons they intended.
Nous offrons une réponse critique à Andrew Martindale et Natasha Lyons sur leur section spéciale de 2014 concernant l’archéologie axée sur la communauté (Journal canadien d’archéologie volume 38, numéro 2) en évaluant les définitions, interprétations et motivations des auteurs à propos de l’archéologie et la notion de communauté. En évitant de définir l’archéologie par la façon dont elle est la plus souvent pratiquée, nous soutenons que le travail collectif manque la cible, non sans conséquences pour les communautés descendantes autochtones. Nous démontrons comment l’archéologie axée sur la communauté s’approprie le défi lancé aux archéologues de rendre leur discipline pertinente et sensible aux communautés autochtones; à la place, les auteurs mettent à l’avant-plan l’archéologie elle-même et réaffirme le privilège des archéologues non-autochtones, particulièrement des archéologues académiques. En considérant ce qui est exclus et pris pour acquis, nous examinons cette section spéciale sous les plans du biais en sélection et d’histoire révisionniste. Nous suggérons que l’archéologie axée sur la communauté combine des éléments de discours autochtones, critiques et radicaux pour légitimer l’institution et sa pratique, en oubliant dans le processus ce qui est en jeu pour les peuples autochtones. Plutôt que de se concentrer sur les besoins de l’archéologie et des archéologues, nous mettons l’emphase sur les communautés autochtones et adressons les inconfortables vérités sur le racisme institutionnel et l’inégalité systémique. Comme les éditeurs l’avaient espéré, l’archéologie axée sur la communauté nous met dans l’embarras, mais pas pour les raisons dont ils en avaient l’intention.
Andrew Martindale, Natasha Lyons, George Nicholas, Bill Angelbeck, Sean P. Connaughton, Colin Grier, James Herbert, Mike Leon, Yvonne Marshall, Angela Piccini, David M. Schaepe, Kisha Supernant, Gary Warrick