Journal canadien d'archéologie volume 10
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Cet article traite d'une petite collection d'artéfacts appartenant au Musée McCord, de l'Université McGill. Bien qu'identifiés comme provenant du Labrador, les objets ne semblent pas correspondre à ce que l'on connait des traditions préhistoriques et historiques de cette région. Il est à espérer que la présente description conduira à la détermination de l'identité de ce matériel.
L'origine du couteau croche algonquien, le mocotagan, réside peut-être dans la manipulation préhistorique du cuivre natif. Le prédécesseur du mocotagan pourrait être l'incisive emmanchée d'un rongeur quelconque. Nous croyons, cependant, que le mocotagan résulte de la combinaison des connaissances techniques requises pour la vie en forêt boréale et de la connaissance technologique européene du travail de l'acier. De nos jours, des mocotagans, faits à partir de vieilles limes, sont souvent fabriqués en employant des techniques plutôt européenes. Par le passé, on variait la température, la durée du rechauffement et du refroidissement afin de produire un métal répondant aux exigences des t’ches auxquelles étaient soumis les outils d'acier (couteaux, pic à glace, harpons, etc.) sans utiliser les plus hautes températures de la méthode européenne.
Ce rapport résume les données recueillies à Lawn Point et Kasta, dans les ‘les de la Reine Charlotte, sur la côte nord du Pacifique en Colombie-Britannique. Ces gisements recèlent des constituants à microlames, stratifiés et datés au radiocarbone entre 7,400 à 5,500 A.A.
Le site Bezya (HhOv-73), situé à 70 km ou nord de Fort McMurray dans le Nord-Est Albertian, a livré des microlames, des burins et des nucléi naviformes. Découvert en 1980 lors d'une reconnaissance archéologique des réserves de sable bitumineux Alsands, le site se trouve dans une région caractérisée par des étendues de muskeg séparées par des îlots de faible altitude dont le couvert forestier inclue le tremble, l'épinette et le pin. Les artéfacts furent trouvés à une profondeur allant de 10 à 60 cm sous la surface, dans une aire de 16 m2. Ils consistent en nucléi à microlames, microlames, burin transversal sur encoche, chutes de burins, lames à crête, tablettes d'avivage, éclats utilisés et éléments de débitage. Un échantillon de charbon de bois provenant de la zone à microlames a fourni une date de 3,900 ans A.A. Cet assemblage ressemble technologiquement et morphologiquement à certaines trouvailles de surface de la région de Calgary, dans le sud de l'Alberta. En plus, il présente, pour ce qui est de la préparation et de la morphologie des nucléi, des similitudes remarquables avec des séries de type Campus-Denali, que l'on retrouve dans les Territoires du Nord-Ouest, au Yukon et en Alaska.
On a utilisé l'analyse de protéines dans les os humains à l'aide d'isotopes de carbone afin d'examiner les quantités relatives de protéines marines et terrestres dans la nourriture des habitants préhistoriques de l'intérieur de la Colombie-Britannique. Les résultats obtenus permettent de tester la méthode analytique et indiquent que les protéines marines étaient très importantes pour ces gens-là.
Les industries Kutchin d'os et de corne, dans le nord du Yukon, sont comparés avec le materiel archéologique Inuit du site Kugaluk dans de Delta du Mackenzie. Certaines ressemblances au niveau de la production sont notées, mais les différences sont frappantes et indiquent probablement des traditions technologiques distinctes. L'analyse technologique semble soutenir le modèle orthodoxe de frontières ethniques distincts entre groupes du nord-ouest du Canada.
La squelette d'un infant prématuré a été trouvé au site Rocky Point (QkHn-27) au nord de l'île Devon dans les Territoires du Nord-Ouest. Ce squelette trouvé en association avec un assemblage paléoesquimau ancien et une datation C-14 circa 3800 ans avant aujourd'hui suggére que nous avons les restes humains les plus anciens connus jusqu' à maintnant pour l'Arctique. Les comparisons avec d'autres restes paléoesquimaux sont cependant limitées étant donné le caractère exceptionel de la découverte.
Cette étude constitue un effort de normaliser en français, en anglais, en espagnol et en portugais les termes reliés à l'aspect technique de la décoration de la céramique préhistorique afin de faciliter la compréhension ainsi que la comparaison des données à l'intérieur de chaque langue à l'autre. D'abord présentée comme document de travail, cette étude exprime maintenant le point de vue du Groupe de travail en archéologie, Institut panaméricain de géographie et d'histoire. L'identification des problèmes, la volonté d'y apporter des solutions et la contribution objective de chacun ont permis à cette étude de faire éclater les barrières linguistiques à l'intérieur de la communauté internationale. Cette mise en commun des ressources humaines et financières a conduit à jeter un éclairage nouveau sur l'habileté, la créativité et le sens esthétique des potiers et des potières préhistoriques.
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ISSN: 0705–2006 | ISSN: 2816-2293 (online)