Après une année passée à apprendre « les ficelles du métier », je suis devenu le nouveau président de l’ACA lors de la dernière Assemblée générale annuelle à Winnipeg. Je souhaiterais commencer ce premier message en tant que président en remerciant Amelia Fay et Kevin Brownlee, ainsi que les autres membres du comité d’organisation, pour avoir été des hôtes hors pair lors de la Conférence annuelle de l’ACA cette année. Mes remerciements vont également tout spécialement à tous les présentateurs et artistes autochtones qui ont contribué à faire de cette rencontre un événement exceptionnel.
En 2019, nous irons à l’est, dans la ville de Québec, pour la Conférence annuelle de l’ACA qui sera organisée conjointement avec l’Association des archéologues du Québec (AAQ). Nous avons également un engagement ferme pour 2020 à Edmonton, et d’autres lieux de réunion sont projetés jusqu’en 2024.
Gary Warrick restera au Bureau de direction l’année prochaine en tant que Président sortant. Nous sommes également heureux que Jennifer Campbell reste Vice-Présidente, Joanne Braaten Secrétaire-Trésorière, et Cheryl Takahashi Webmestre. Gary Coupland se retire de son poste de rédacteur en chef du Journal canadien d’archéologie. Pour le dernier numéro qu’il dirige, Gary a rassemblé dix-sept courts articles sur des sujets actuels de l’archéologie canadienne afin d’en faire un numéro thématique dédié au 50e anniversaire de l’ACA. Gary était le rédacteur en chef du Journal depuis 2013, et son expérience nous manquera. Susan Blair a d’ores et déjà endossé le rôle de rédactrice en chef du JCA et en dirigera le numéro 42(2).
Le Bureau de direction a abordé plusieurs questions importantes l’année dernière. L’une d’entre elles consistait à rédiger une déclaration au sujet de l’Appel à l’action de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et de la Commission de vérité et réconciliation du Canada. Gary Warrick en a rédigé une première version qui a été adoptée lors d’une motion à l’Assemblée générale annuelle de 2018 à Winnipeg et présentée sur le site Internet de l’ACA. Cette déclaration sera révisée lors de la prochaine réunion du Bureau de direction en novembre, à la lumière des suggestions d’amendements apportées par les membres. À la demande de ces derniers, le Bureau révisera aussi au même moment les Déclarations de conduite éthique de l’ACA.
Le Bureau de direction a abordé également une autre question importante, celle du Projet de loi C-391 de la Chambre des Communes (Loi sur le rapatriement de biens culturels autochtones). Le projet de loi C-391 porte sur le développement d’une stratégie nationale de valorisation et de restitution des biens culturels appartenant aux Autochtones. Gary Warrick a été approché par Bill Casey (député libéral de la circonscription Cumberland-Colchester, en Nouvelle-Écosse) pour que l’ACA approuve ce projet de loi qui a été examiné en première lecture à la Chambre des Communes le 1er février 2018. L’idée de ce projet de loi est née à la suite de la tentative d’une petite communauté mik’maq de la circonscription de Bill Casey d’obtenir de l’aide du gouvernement fédéral pour rapatrier un costume de chef du XIXe siècle qui se trouvait au Musée Victoria de Sidney, en Australie. Après une vive controverse sur cette question lors de l’Assemblée générale annuelle du mois dernier, nous sommes tombés d’accord sur le fait que le gouvernement fédéral devrait se doter d’une politique pour le rapatriement des artefacts autochtones et nous avons voté pour l’adoption de principe du Projet de loi C-391. Cependant, tel qu’il est rédigé, ce projet de loi pourrait avoir des implications plus étendues que celles du cas mik’maq, et l’ACA devra surveiller attentivement son évolution.
La troisième question d’importance était celle de la motion de l’Assemblée générale annuelle concernant la publication d’illustrations et de descriptions détaillées de restes humains dans les publications de l’ACA, sous quelque forme que ce soit. Cette question a surgi au moment de la soumission d’un article au Journal canadien d’archéologie, cet article contenant des photographies de restes humains autochtones. Un passage en revue des instructions aux auteurs d’autres revues savantes a révélé que, sur ce plan, l’ACA était à la traîne par rapport à d’autres groupes, dont la Society for American Archaeology et le Congrès archéologique mondial. Ces deux organismes donnent des instructions bien plus strictes que celles recommandées par le Bureau de direction de l’ACA au sujet de la publication d’images de restes humains. Après un autre débat très vif lors de l’Assemblée générale annuelle, la motion d’origine fut votée avec un amendement donnant une définition des communautés de descendants (voir « Annonces et informations »).
Le Bureau de direction s’efforce aussi de mettre en ligne tous les programmes et résumés des précédentes conférences annuelles de l’Association, dans l’espoir que ces informations pourront être consultées par les auteurs et qu’elles leur permettront d’ajouter à leur CV des liens renvoyant à ces résumés de conférences.
Certains des comités de l’ACA ont été très actifs durant l’année qui vient de s’écouler. Christian Gates St.-Pierre nous a informés que le Comité de défense de l’intérêt public était intervenu pour le sauvetage du site du Fort-Lorette à Montréal, site du XVIIe siècle menacé par un projet de construction de condos. Il avait également donné de multiples interviews l’automne dernier, tant dans les médias francophones qu’anglophones, pour faire la promotion de l’archéologie canadienne et des politiques actuelles. Emma Lewis-Sing (étudiante de maîtrise à l’Université Memorial) a ranimé le Comité des étudiants de l’ACA. Elle a recruté plus de vingt nouveaux membres étudiants, commencé à rédiger un Bulletin en ligne, et organisé des activités pour les étudiants lors de la dernière réunion de l’ACA. Un nouveau Groupe de travail sur l’équité et la diversité a été créé l’année dernière, présidé par Lisa Hodgetts. Ce groupe est destiné à créer une prise de conscience sur les questions d’équité et de diversité, de communiquer à ce sujet et d’entamer une conversation au sujet des façons d’aborder ces thèmes au niveau national.
J’espère que pour vous tous l’été et l’automne seront productifs. Souvenez-vous que pour toute question, vous pouvez me joindre à mon adresse courriel (president@canadianarchaeology.com).
Bien cordialement,
Michael Deal