Journal canadien d'archéologie volume 26, numéro 2
Notes du rédacteur
Articles
Une enquête nationale effectuée auprès du public canadien concernant différentes questions sur le patrimoine archéologique était axée sur quatre points principaux: la connaissance de l'archéologie; l'intérêt et la participation à l'archéologie; le degré de conscience et d'appui aux initiatives de préservation du patrimoine; et la conservation par le peuple aborigène des registres archéologiques. Les données receuillies en 2000 auprès d'un échantillonage de 1,501 résidants canadiens indiquent qu'il existe un niveau élevé d'intérêt et d'appui à l'archéologie et à la préservation du patrimoine. Cependant, cette enquête démontre qu'il y aurait également un niveau élevé d'incompréhension des données archéologiques et des mesures législatives actuelles visant à les protéger. Malgré les récentes modifications législatives et les initiatives issues du milieu de l'archéologie, le public a une attitude plutôt réservée à l'égard de l'enregistrement des ressources archéologiques par le peuple aborigène. La région, l'éducation, l'âge et le sexe figurent parmi les facteurs significatifs influant sur ces opinions divergentes. Une comparaison entre certaines variantes de cette enquête et les résultats d'une enquête nationale effectuée aux Etats-Unis démontre néanmoins davantage de ressemblances que de différences entre les publics canadiens et américains au sujet du patrimoine archéologique.
Les pipes en pierre au fourneau discoïdal se retrouvent souvent sur les sites préhistoriques tardifs dans la région connue comme le Midwest américain, mais ils sont rares dans le Nord-Est. Nous décrivons huit exemples de ce genre de pipe qui ont été trouvés en Ontario et nous les considérons dans le contexte plus global de pipes semblables identifiées dans la région des Grands-Lacs et dans le bassin de la rivière Ohio. Compte tenu de la nature exotique de cette forme de pipe dans les collections du Sylvicole tardif en Ontario, nous nous penchons sur les routes et les raisons possibles qui auraient pu les emporter en Ontario en nous basant sur des données archéologiques et ethnographiques pour la région. De plus, nous examinons les raisons pour la présence des ces pipes en pierre au fourneau discoïdal hors du centre culturel du nord du bassin du fleuve Mississippi à partir d'une perspective symbolique et nous invoquons deux vecteurs d'interaction pour expliquer leur présence en Ontario. Un spécimen en particulier attire notre attention puisqu'il indique une destination surprenante pour des Pétuns et des Outaouais qui se cherchaient un refuge suivant leur dispersion par les Cinq-Nations iroquoises au milieu du XVIIe siècle.
Les restes de squelettes d'otarie à fourrure sont trouvés régulièrement dans la région centrale de la Côte du Nord-Ouest. Un nombre croissant de données archéologiques indiquent la possibilité d'une population non-migratoire d'otaries à fourrure de l'Alaska (Callorhinus ursinus), même si les sites archéologiques en question sont adjacents à la route migratoire printanière vers la mer de Béring. Cette idée n'est pas tout à fait nouvelle, mais les données récentes nous obligent à y jeter un nouveau regard. Les dimensions de jeunes otaries de la colonie de freux sont comparées aux restes archéologiques d'otaries à fourrure de la partie ouest de l'Ile de Vancouver et ils confirment la capture de jeunes non-sevrés. De plus, un document ancien et presque inconnu décrit les différences de comportement et de pelage des otaries à fourrure de Cape Flattery et C. ursinus. Nous soupçonnons que les otaries à fourrure de Cape Flattery pourraient représenter une espèce distincte et qu'ils méritent une recherche taxonomique plus approfondie. Toutefois, les données présentés ici démontrent de façon concluante qu'il existait une population d'otaries à fourrure non-migratoire qui se reproduisait dans la région centrale de la Côte du Nord-Ouest.
Cet article présente l'analyse des tessons de terre cuite grossière à pâte rougeâtre (redware) provenant d'ateliers de poterie du 19ième siècle dans l'Est du Canada, selon leur composition chimique, leur minéralogie et leur glaçure. Nous avons effectué ces analyses afin de relier les tessons archéologiques à un centre de fabrication. Les résultats indiquent que même si les tessons sont distincts au niveau chimique, aucun ne peut être relié à un atelier spécifique. Il faudra plusieurs échantillons additionnels de l'est du Canada, de la Nouvelle Angleterre, et des Iles Britanniques pour identifier les sources de poterie «redware» trouvés sur des sites archéologiques dans les Provinces Maritimes.
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ISSN: 0705–2006 | ISSN: 2816-2293 (online)