Journal canadien d'archéologie volume 11
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L'utilisation de la méthode de datation au radiocarbone par accélérateur et spectromètre de masse a permis de dater deux objets en bois qui présentent un intérêt artistique et technologique considérable pour les préhistoriens de la Côte Nord-Ouest. Ces résultats montrent que les artistes préhistoriques de la Côte Nord-Ouest réalisaient des gravures sur bois tout à fait comparables à ceux des groupes ethnographiques de la même région sur les plans de la qualité et de la complexité iconographique.
Les recherches archéologiques menées à la Baie de Frobisher ont permis d’y découvrir, dans la partie supérieure, 16 nouveaux sites documentant environ 4000 and de développement culturel. Dans cet article, nous présen
tons plus spécialement un site d’hiver thuléen situé sur la Pointe Peale (KkDo-1) et fouillé entre 1979 et 1984. Ce site aurait été occupé entre le Xllle et le XVllle siècles en dépit de certaines fluctuations assumées dans
les ressources. Le mode de subsistance qu’on arrive à reconstituer démontre une dépendance envers les ressources locales ainsi qu’une faible utilisation de la chasse aux phoques à leurs trous de respiration.
La validité des concepts de stade ArchaÔque et de Tradition ArchaÔque Nordique est analysée dans le contexte de la vallée de la rivière Mackenzie située dans le subarctique occidental canadien. L'étude des données archéologiques provenant de cinq ensembles 'Middle Prehistoric' et des données paléo-écologiques pertinentes ne tend pas à appuyer l'idée d'un déplacement des groupes archaÔques à partir des Plaines septentrionales durant la période Hypsithermale. Il semblerait plutôt que nous assistions à la diffusion de quelques traits culturels isolés dans un écosystème de forêt boréale qui existait depuis longtemps. On pourrait même identifier le complexe archéologique de Mummy Cave, dans les plaines du nord, comme la source immédiate probable des pointes à encoches latérales qui connaîtront une distribution continentale vers cette époque.
Cette étude présente une évaluation des techniques de récupération intensive, selon un examen de la gestion du temps. Prenant comme exemple les restes de mammifères en provenance du Grand Bassin, l'exposé fait état des biais qui peuvent être liés au tamisage grossier. Cet exemple illustre quantativement l'importance croissante des taxons plus petits dans l'assemblage, en fonction de la diminution de la grandeur des mailles. Sont présentés également les résultats d'une expérience de tamisage employant des grillages d'ouvertures différentes en prenant les données provenant du site Ross, un campement à réoccupations multiples, situé dans le sud-ouest de l'Alberta. Une colonne échatillon provenant de cet endroit a été traitée en utilisant des tamis dont les mailles mesuraient 12.7, 6.35, 1.59 et 0.85 mm; un tableau des fréquences a été établi concernant les restes des vertébrés, de gastéropodes, d'oeufs d'insectes, de graines végétales et de débitage. Les équations de régression indiquent le pourcentage de perte et de récupération pour les matériaux lithiques ainsi que pour les os. Suit une discussion à propos de la reconnaissance de divers niveaux culturels selon différentes grandeurs. Le document contient aussi l'évaluation des taux de traitment publiés concernant la séparation par eau courante, le tamisage humide, la flottation simple et la flottation par moussage. Cet examen détaillé nous mène à la conclusion que l'appareil de flottation simple de P.J. Watson (17.6 heures de main-d'oeuvre par mètre cube) et la machine Cambridge de flottation par moussage (27.2 heures de main-d'oeuvre par mètre cube) s'avèrent les plus rentables. L'utilisation de produits chimiques pourrait encore améliorer cette performance. L'étude présente par ailleurs, des taux de triage, puisés dans la documentation concernant différents dépôts. Compte-tenu des variations sensibles dans le contenu des sites, nous pouvons conclure, pour l'application à la gestion du temps dans la récupération, qu'en général, le triage d'un mètre cube de matériaux traités, nécessite de 100 à 150 heures de main-d'oeuvre.
L'absence de preuve est encore la principale raison motivant le refus de croire en l'utilisation autochtone du sucre d'érable en Amérique du Nord.
Les restes ostéologiques d'un enfant de 3 ans ± 12 mois trouvés dans le locus V au site Port au Choix-3 mettent en évidence les anomalies telles que: la porosité des os, la présence de petites cavités dans les orbites, l'épaississement des grandes ailes du sphénoÔde, et enfin l'expansion des côtes. Il se peut que ces anomalies ostéologiques, soient reliées à la maladie peu répandue appelée histiocytosis X. La date approximative de 3400 ans avant aujourd'hui fait de ce cas le plus ancien qui soit connu au Nouveau-Monde.
Nous voulons présenter dans cet article le concept de 'proie comme app’t' pour qualifier le comportement des groupes humains utilisant les relations prédatrices naturelles entre différentes espèces importantes dans une chaîne alimentaire. La stratégie d'aquisition de ressources alimentaires correspondant à ce concept est considérée comme une alternative à l'acquisition spécialisée d'espèces généralement abondantes comme le saumon du Pacifique. Le site Deep Bay montre bien comment un groupe préhistorique de la Côte Nord-Ouest exploitait ces relations qui existent entre le prédateur et sa proie. Nous profitons aussi de cette occasion pour discuter l'apport de cette stratégie à la compréhension des systèmes de subsistance et de la préhistorie générale de la Côte Nord-Ouest.
À partir des documents historiques et archéologiques relatifs au Nord-Ouest de l'Ontario, et en utilisant une approche en fonction de l'ethnicité territoriale, cette communication étudie la composition de la population au moment du contact (A.D. 1615-1715). On estime que la population se composait 98.6% d'indiens parlant Algonquin -- parmi eux, 68.1% étaient des Ojibwé du Nord-Est, 16% appartenaient à des groupes apparentés et 14.5% étaient des Cris.
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