En prévision d’un printemps précoce (cet hiver a été froid et neigeux, du moins en Ontario), j’aimerais vous tenir tous au courant de ce qui s’est passé en archéologie canadienne et à l’ACA depuis la dernière fois que nous nous sommes tous vus, à Gatineau-Ottawa, en mai 2017. La 50e conférence annuelle de l’ACA à Gatineau fut un succès retentissant, grâce aux efforts des membres du comité organisateur au Musée canadien de l’Histoire, en particulier de Jean-Luc Pilon et Kerri Davis. Le nombre des participants a battu un nouveau record. Dans le cadre de la conférence, Mike Deal a été élu au poste de Président-Directeur de l’ACA et il entamera son mandat de deux ans ce mois de mai. Je resterai au poste de Président-Directeur sortant durant un an.
La 51e conférence annuelle de l’ACA “Là où vit l’esprit”, prend forme et se tiendra à Winnipeg du 2 au 6 mai 2018. Le comité organisateur est dirigé par Amelia Fay et Kevin Brownlee, du Musée du Manitoba. Les inscriptions débutent dès maintenant et, bien que la date limite soit dépassée pour la soumission des résumés des séances, il reste du temps pour les soumissions en ligne des résumés des communications et des présentations par affiches. Outre les présentations de recherche et le banquet habituel, le comité organisateur planifie plusieurs réceptions, dont l’une au Musée du Manitoba, et des excursions après la conférence.
En plus de la conférence annuelle, plusieurs nouveautés valent la peine d’être mentionnées. Le Journal canadien d’archéologie, dont Gary Coupland est le rédacteur actuel, sera dirigé par Susan Blair à partir de juin 2018. La haute qualité du JCA est à porter au crédit de ses rédacteurs hors pair. Gary (avant qu’il ne passe le relais de la fonction de rédacteur) et Sue vont soumettre ensemble, au début de l’été 2018, une demande de subvention de trois ans au CRSH pour couvrir les coûts de production du JCA jusqu’en 2021. Un numéro thématique du journal sera publié en juin 2018, mais il nous faut des articles pour les numéros suivants. Les soumissions d’articles et de comptes rendus sont toujours les bienvenues, aussi veuillez consulter le site Internet de l’ACA pour connaître les procédures d’envois de manuscrits en ligne au rédacteur/à la rédactrice du JCA.
Le Conseil d’administration de l’ACA et certains de nos membres ont fourni beaucoup d’efforts pour porter des questions concernant l’archéologie au niveau national. L’une d’entre elles est la réponse de l’ACA aux Appels à l’action de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR). Le Bureau exécutif travaille à un projet de déclaration sur l’engagement de notre association à mettre en œuvre les principes de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et les Appels à l’action de la CVR. Nous prévoyons de finaliser cette déclaration et de la faire circuler entre nos membres préalablement à l’Assemblée générale annuelle de la conférence. L’une des autres questions est celle des Listes indicatives de la Convention du patrimoine mondial de l’UNESCO, publiées à la fin décembre 2017. William Moss faisait partie du Comité-conseil ministériel en tant qu’unique archéologue et membre de l’ACA. Il est significatif que, pour la plupart, les sites figurant sur ces listes (par exemple, Wanuskewin, Qajartalik et les sites archéologiques des Plaques de glace du Yukon) y ont été inscrits en raison de leur importance pour l’archéologie ou pour les Autochtones. Nous espérons que l’UNESCO conférera le statut de Site du patrimoine mondial à quelques-uns d’entre eux dans un proche avenir. La question la plus récente et la plus encourageante est celle du projet de loi d’initiative parlementaire C-391, de “Loi de rapatriement des propriétés culturelles autochtones” qui, on peut l’espérer, mènera à une législation nationale pour aider les communautés autochtones à recouvrer leurs biens culturels et vestiges ancestraux, en particulier pour ce qui est du patrimoine se trouvant en possession de musées internationaux. Malgré les tentatives d’inclure les droits de propriété autochtone dans la législation canadienne, le gouvernement canadien n’a pas fait grand-chose pour élaborer une législation nationale protégeant le patrimoine archéologique. Le Conseil d’administration de l’ACA a décidé de faire fusionner le Comité des questions autochtones et le Comité de gestion des ressources patrimoniales afin de regrouper les efforts de lobbying de l’ACA pour sensibiliser le gouvernement à la nécessité d’une législation nationale sur le patrimoine archéologique.
Je vous encourage vivement à renouveler votre adhésion au plus tôt, à contribuer au Bulletin et au JCA, à vous impliquer dans les travaux des comités et à assister à notre conférence annuelle. Et n’hésitez pas à m’envoyer un courriel si vous avez des préoccupations auxquelles vous pensez que l’ACA pourrait répondre. Au plaisir de vous voir à Winnipeg en mai!
Amitiés
Gary Warrick