Journal canadien d'archéologie volume 36, numéro 2
Notes du rédacteur
Articles
Une présence saisonnière basque dans le golfe du Saint-Laurent est documentée de 1517 à 1767. Les sites basques montrent des schèmes distinctifs de distribution spatiale, d’architecture, de culture matérielle, et de types d’activité. Ils suivent une périodisation en quatre temps, où des périodes d’équilibre relatif sont séparées par des crises géopolitiques. La distribution et la nature des sites varient selon les périodes. Pour chaque période, nous analysons un site majeur: Red Bay (1530–1580), Anse-à-la-Cave (1580–1630), Petit-Mécatina (1630–1713), et Pabos (1713–1760). La culture matérielle de ces sites indique une évolution des réseaux d’approvisionnement au Pays Basque: d’un seul réseau guipuzcoan, on évolue vers deux réseaux parallèles basés dans les provinces du Labourd et de la Biscaye. La longévité et la persistance de la présence basque s’expliquent par de solides assises dans le commerce euro-atlantique des denrées, et par le rôle coutumier des Basques pour renforcer les relations franco-espagnoles.
Les Paléo-Eskimo Dorset sont traditionnellement décrits comme des chasseurs marins spécialisés dont l’adaptation est concentrée sur l’exploitation des ressources côtières. Les archéologues ont donc présupposé que la mobilité saisonnière côtes/intérieur caractéristique de leurs prédécesseurs Pré-Dorset diminua sensiblement sinon totalement, et que l’écosystème terrestre diminua d’importance dans le mode de vie Dorset. Cependant l’identification de plusieurs sites Dorset profondément dans l’intérieur sud de l’île de Baffin semble contredire cette présupposition; cette communication décrit ces sites et les objets associés. Sur la base de cette information, il apparaît que les populations Dorset de cette région continuèrent à voyager de longues distances dans l’intérieur, où ils chassaient les caribous de façon intensive, et exploitaient les ressources lithiques locales.
La cornéenne est un matériau lithique fréquemment retrouvé sur les sites archéologiques préhistoriques du Québec méridional. On l’associe généralement aux occupations de l’Archaïque post-laurentien (4500–3000 A.A.), mais cette étude montre que l’utilisation de ce matériau n’est pas exclusive à cette période. Les analyses physico-chimiques présentées ici permettent d’identifier une source potentielle et vraisemblablement principale de ce matériau, soit la cornéenne du mont Royal. La pétrologie de ce type de roche indique un métamorphisme essentiellement thermique opérant dans l’environnement immédiat de massifs intrusifs. Il faut donc considérer la cornéenne présente sur les autres collines montérégiennes en tant que sources potentielles, même si celles-ci sont à ce jour non documentées par l’archéologie.
Cet article décrit l’assemblage d’outils groswatériens présents au site paléoesquimau dorsétien de Phillip’s Garden (EeBi-1), Port au Choix, Terre-Neuve. Afin d’expliquer la présence groswatérienne à ce site, six catégories d’outils sont examinées et comparées de façon quantitative et qualitative à deux autres assemblages provenant de sites groswatériens voisins, soit Phillip’s Garden East (EeBi-1) et Phillip’s Garden West (EeBi-11). Cinq modèles sont testés pour élucider les relations entre ces trois sites. Il est conclu que la composante groswatérienne de Phillip’s Garden représente principalement une extension de l’occupation groswatérienne à Phillip’s Garden West. Nous soutenons que Phillip’s Garden était un endroit particulièrement bien situé pour tirer hors de l’eau des carcasses de phoques du Groenland qui étaient ensuite dépecées et préparées pour être transportées à Phillip’s Garden West.
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ISSN: 0705–2006 | ISSN: 2816-2293 (online)