Journal canadien d'archéologie volume 35, numéro 2
Notes du rédacteur
Articles
La découverte d’un ensemble de photographies, datant de 1965, du site d’art rupestre de Zephyr Creek, au sud-ouest de l’Alberta, nous oblige à reconsidérer et réinterpréter ce site. La comparaison des plus anciennes photographies avec celles qui remontent à quatre décennies atteste que l’art rupestre a été pratiqué jusqu’à une période aussi récente que le milieu du vingtième siècle, et que ces images se sont érodées avec une extrême rapidité. Le premier de ces faits corrobore l’argument selon lequel nombre de ces images ont été réalisées par les Stoney, population locale résidant à quelques kilomètres, dont on sait par des documents historiques qu’ils connaissaient l’existence du site. Le second fait s’explique par l’hypothèse que ces images étaient réalisées au moyen d’un pigment composé d’une argile locale riche en fer plutôt qu’avec le traditionnel ocre rouge. Certaines des images de Zephyr Creek pourraient être des représentations de structures associées aux cérémonies de la danse du soleil pratiquées par les Stoney locaux. Les enregistrements historiques remontant au début des années 1900, qui attestent de l’existence d’art rupestre sur ce site, représentent probablement des pictographes qui ne sont plus visibles aujourd’hui. Il est rare de découvrir un site d’art rupestre en activité continue au cours du dernier siècle, et cette découverte est l’indice d’une perpétuation d’activités cérémonielles dans un site connu par un groupe connu.
Le promontoire de Princess Point à Cootes Paradise, à Hamilton, en Ontario, a une longue et riche histoire d’activité humaine. Cet article résume l’histoire de l’activité humaine sur ce site, à partir de la première période jusqu’au vingtième siècle, en plus de fournir un résumé de l’histoire des fouilles archéologiques menées sur le site. Le site Princess Point a été découvert sur le promontoire dans les années 1960 par des archéologues de l’Université McMaster. Des fouilles ont été menées par McMaster vers la fin des années 1960, et par l’Université de Toronto, Mississauga depuis 2000. Ces fouilles montrent que le site Princess Point a été utilisé par les peuples autochtones de l’époque Archaïque ancien (8000–6000 avant J.-C.) jusqu’à la fin de la période Sylvicole à A.D. 1650. L'utilisation la plus intense s’est produite au cours de la période du début au Sylvicole supérieur (A.D. 500–1000) par les gens du complexe Princess Point. Les Euro-Canadiens ont commencé à utiliser Princess Point au cours de la fin du dix-huitième siècle. Au vingtième siècle, le promontoire a été intégré dans les Jardins Botaniques Royaux de Burlington.
Les gouvernements locaux se trouvent en bonne position pour servir de ponts entre les publics qu’ils représentent et la gestion du patrimoine archéologique. Puisque les Premières nations et les conseillers municipaux de la vallée Fraser, en Colombie-Britannique, prennent des décisions au nom de leurs communautés, nous examinons, dans le cadre de cet article, leurs points de vue sur l’archéologie. Nous avons effectué auprès des représentants du gouvernement local un sondage et des entrevues portant sur sept thèmes relatifs au patrimoine archéologique: Savoir, Intérêt et visibilité, Pertinence, Valeur, Problèmes de protection, Responsabilités de la gestion et Travailler ensemble. Les Premières nations et les conseillers municipaux présentent des points de vue divergents sur la pertinence, la protection et la gestion du patrimoine archéologique, tout en révélant des points de convergence sur la valeur de l’archéologie et le fait de travailler ensemble sur des problèmes patrimoniaux. Bien que les gouvernements locaux aient des points de vue distincts sur l’archéologie, ils peuvent néanmoins outrepasser ces divergences en établissant un dialogue sur les perspectives communes. Nous proposons des recommandations pour encourager ce processus de communication entre les Premières nations et les gouvernements municipaux, et leurs publics, sur la gestion du patrimoine archéologique.
Dans cette étude, des données écologiques, historiques et archéologiques sont utilisées pour reconstruire l’importance des ressources aviennes dans la diète Béothuk (500 à 150 B.P.), ainsi que dans la diète de leurs ancêtres de la période Indienne Récente à Terre-Neuve (2000 à 500 B.P.). Les données zooarchéologiques ainsi que le modèle de distribution des sites archéologiques sont en accord avec les comptes-rendus concernant la collection d’oiseaux et d’œufs par des groupes chasseurs-cueilleurs. Les agrégations aviennes qui sont temporellement et spatialement prédictibles à Terre-Neuve (colonies d’oiseaux de mer, lieux de mue et endroits de repos en route de migration) représentent de grandes sources de protéines relativement facile à obtenir et possiblement appropriés par les chasseurs-cueilleurs durant l’été et sauvegardés pour l’hiver. La provision de nourriture (sous forme de viande asséchée et d’œufs en poudre) et la technologie de transport (utilisation de canoës pour accès aux iles) a permis à la diversification des ressources pour les chasseurs-cueilleurs demeurant à proximité d’un littoral relativement productif.
Nous examinons les perturbations taphonomiques au site Lovstrom, site renfermant des céramiques des peuples des Vickers Focus et du Sylvicole récent. Nous discutons plus particulièrement du rôle des rats à poche (Geomyidae) en tant qu’agents taphonomiques importants dans les sites de la prairie et des zones boisées du sud-est du Manitoba. L’ampleur et la nature des perturbations provoquées par les rats à poche au site Lovstrom sont quantifiées, en même temps que nous présentons brièvement leur fonction écologique et leurs schémas sociaux en tant qu’espèce fouisseuse. Les artefacts de plus de 7 cm de diamètre, y compris les os, ne peuvent pas être aisément déplacés dans les galeries des rats à poche et, bien qu’ils soient soumis aux affaissements du sol, ils conservent généralement leur position relative et les dates radiocarbone qu’ils fournissent sont potentiellement exactes.
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ISSN: 0705–2006 | ISSN: 2816-2293 (online)