Déclarations des candidates pour l'élection à la Direction/Vice-Présidence de l'ACA, 2020

Sara Beanlands

Ce serait pour moi un honneur d’être élue au Bureau de direction de l’Association canadienne d’archéologie. Puisque mes débuts professionnels en archéologie ont coïncidé avec la diminution des financements de recherche gouvernementaux, je me suis jointe à une génération de techniciens qui ont bâti leur carrière comme consultant.e.s en archéologie, et façonné en même temps le secteur de la Gestion des ressources culturelles au Canada. Bien que l’essentiel de mon travail se soit concentré sur la côte Est, mon expérience professionnelle est, je pense, une expérience canadienne, remplie de défis extraordinaires et de magnifiques récompenses. Durant les 25 dernières années, j’ai entrepris un grand nombre de projets archéologiques différents, concernant tous les aspects de la Gestion des ressources culturelles, et je fais partie des fondateurs de Boreas Heritage, une entreprise de Gestion des ressources culturelles indépendante, basée à Halifax (N.-É.). Après deux mandats en tant que présidente de la Nova Scotia Archaeology Society, je fais actuellement partie du Bureau de direction de l’Association des archéologues professionnels du Nouveau-Brunswick et suis professeure associée au Département d’anthropologie de Saint Mary’s University, où j’enseigne la Gestion des ressources culturelles en archéologie. Au cours des trois dernières années, j’ai également travaillé avec Parcs Canada à inventorier et analyser tous les artefacts autochtones de la collection nationale des Provinces maritimes.

Aujourd’hui, plus que jamais, il se présente une opportunité de transformer la pratique de la Gestion des ressources culturelles. Je suis convaincue qu’il faut aller au-delà des limites instituées de la consultation archéologique, et qu’il faut bâtir une force de travail énergique, diverse et de valeur dans tout le Canada. Je crois que l’ACA peut jouer, dans cette transformation, un rôle crucial de meneur et de guide, rôle nécessaire pour assurer un avenir sain et productif à l’archéologie canadienne. Ayant travaillé dans les rangs de la Gestion des ressources culturelles, je suis convaincue que mon expérience peut apporter un éclairage et une assistance au Bureau sur ce plan. J’ai travaillé en contact étroit avec les communautés autochtones dans tout le Canada Atlantique, et j’ai noué de solides relations professionnelles avec les Nations locales et leurs dirigeants. Je me suis vouée à l’intégration du savoir autochtone et à la participation active des Premières nations à tous les aspects de la Gestion des ressources culturelles, et à multiplier les opportunités de générer des bénéfices durables par le biais de la collaboration active, de la construction de capacités et d’un engagement envers l’enrichissement culturel des communautés autochtones. Si je suis élue, je consacrerai mes efforts à ces initiatives, tout en offrant mes services à tout ce qu’exige cette position, au sens large.

Lara Wood

C’est un plaisir pour moi de présenter ma candidature au poste de Vice-Présidente de l’Association canadienne d’archéologie. J’ai été archéologue consultante en Ontario durant les dix dernières années, et j’ai obtenu une maîtrise en archéologie appliquée à la Western University. Ma recherche de maîtrise portait sur les différences régionales de schémas d’habitat durant la période du Sylvicole inférieur et Meadowood en Ontario. Bien que mes recherches et ma carrière aient été essentiellement localisées en Ontario, ma formation universitaire et mon poste actuel au sein d’une équipe archéologique de niveau national et international m’ont démontré l’importance de l’échange d’idées entre les différents « territoires ». Je crois que la communauté nationale et internationale de l’ACA est d’une importance fondamentale pour inciter au partage du savoir et des points de vue pour créer de nouvelles opportunités de recherche. Si je suis élue, je consacrerai tous mes efforts à ce poste auprès des autres membres du Bureau, tout en encourageant activement d’autres membres à se joindre à notre communauté.

Puisque la plupart des archéologues canadiens travaillent en tant que consultants plutôt que comme membres de la communauté universitaire, je suis convaincue que permettre aux archéologues consultants d’accéder à des outils et à des formations renforcera la base des adhérents. De nombreux consultants en archéologie ont identifié des lacunes dans la formation des étudiants, que les universités ne parviennent pas à combler. Je rechercherai des opportunités de collaboration avec des associations locales d’archéologie, et des départements universitaires et facultaires, afin de mieux mettre les étudiants en lien avec des opportunités de consultation et de formation. Cela comprendrait une collaboration entre l’ACA et des universités afin de développer des chantiers écoles dans les régions, approuvés par l’ACA et dirigés par des consultants se dédiant à former des étudiants dans les méthodes de la consultation archéologique pour obtenir des crédits universitaires. Cela inciterait tant les consultants en archéologie que les étudiants à devenir membres de l’ACA, et cela procurerait des compétences fondamentales aux étudiants dans le domaine de la consultation archéologique au Canada, puisque c’est dans ce domaine que s’effectuent la plupart des fouilles et des projets archéologiques.

Je suis également motivée à améliorer les relations entre les communautés autochtones et les archéologues, et je crois qu’un approfondissement de la formation des archéologues est essentiel dans le renforcement de ces relations. Je rechercherai les opportunités de travailler avec les communautés autochtones afin de procurer aux archéologues des ressources supplémentaires pour mieux comprendre la façon dont les différentes communautés, à travers tout le Canada, souhaitent s’engager, et pour diffuser ces informations sur le site Internet de l’ACA, pour que les membres de l’Association y aient accès. En outre, je rechercherai la collaboration des Comités étudiant, des membres et des questions autochtones pour travailler à fournir aux membres des formations clés par le biais d’ateliers en ligne.

Durant le cours de ma carrière, j’ai insisté sur la nécessité de participer à nos associations professionnelles et j’ai offert mes services pour l’organisation des réunions annuelles de l’ACA, et de symposiums et de réunions de sections de l’Ontario Archaeological Society. J’ai constaté le pouvoir des gens et des idées lorsqu’on les rassemble, et le potentiel qu’ont les conférences d’inspirer de nouvelles idées et collaborations parmi nos membres, les étudiants et les communautés autochtones. Si je suis élue Vice-Présidente, j’espère jouer un plus grand rôle dans l’organisation de l’Assemblée générale annuelle, et dans l’exploration d’alternatives technologiques novatrices pour faire tomber les obstacles à la participation, y compris l’exploration d’options pour la participation à distance. Le soutien des étudiants, des jeunes professionnels et des communautés autochtones ne viendra pas du statu quo. Si je suis élue, je m’efforcerai de découvrir des façons d’ajouter de la valeur à l’adhésion à l’ACA en procurant des formations et des opportunités de collaboration sur des plateformes numériques accessibles, tout en soutenant les initiatives du Bureau de direction et en remplissant les responsabilités générales de mon mandat.