Cher monsieur Warrick,
C’est une nouvelle inattendue et formidable. Je suis très honoré d’avoir été choisi comme récipiendaire de ce prix. Des nouvelles comme celle-ci me rappellent le travail d’équipe que nous avons effectué pour résoudre le plus grand des mystères—le sort de l’expédition de Franklin de 1845. J’attribue toujours le plus grand mérite à la façon si originale qu’avaient nos ancêtres de transmettre l’histoire orale, aux nombreux Européens venus il y a longtemps à la recherche de l’expédition perdue, et enfin, non les derniers et non les moindres, aux gens de Parcs Canada pour leur acte de foi lorsqu’ils ont décidé de chercher du côté du point de vue des Inuit ce qu’il s’était réellement passé. C’est grâce à ce partenariat ouvert et confiant et aux innombrables heures de recherche que nous avons tous pu résoudre ce rêve de ceux qui ont choisi de croire en l’inconnu. La découverte des deux navires, l’Erebus et le Terror, est d’un grand bénéfice pour le développement futur de notre petite communauté, pour l’écotourisme et pour l’emploi dans les années qui viennent, et pour le monde, qui verra ce qui s’est vraiment passé lors de la plus grande, de la plus moderne et de la mieux équipée des expéditions navales britanniques du XIXe siècle. Nous ne saurons peut-être jamais tout ce qui s’est passé, mais il est clair que pour la plupart des 139 hommes venus d’Europe qui ont servi sur ces deux navires il y a des décennies, nous pourrions apporter quelques réponses à mesure que s’effectue le travail d’investigation de ces deux navires. Une fois encore, c’est un grand honneur et je suis très fier d’avoir choisi d’écouter les nombreux grands raconteurs d’histoires—feu mes ancêtres.
Je suis très heureux de l’invitation à venir recevoir ce grand honneur en personne, mais j’ai eu quelques ennuis de santé dernièrement. Si on peut faire part de mes commentaires lors de l’événement, j’en serais reconnaissant.
Respectueusement,
Louie Kamookak