2024 Déclaration de la candidate au poste de Vice-Présidente

Vice-Présidente

Rebecca Dunham

L’histoire de tout archéologue commence quelque part et, pour moi, cela a commencé à l’âge de sept ans, dans la classe de madame MacDonald, en deuxième année de primaire. Sans me rappeler comment madame MacDonald nous avait présenté le sujet, j’ai passé le reste de ma jeunesse à m’émerveiller devant les dinosaures et les pharaons. J’étais, et je suis toujours, captivée par la possibilité d’analyser des fossiles et des artefacts pour comprendre la vie dans le passé lointain. Finalement, puisqu’il m’était impossible de choisir entre l’archéologie et la paléontologie, je me suis lancée dans les deux à l’université, en commençant par un baccalauréat en anthropologie à l’Université Sainte-Marie de Nouvelle-Écosse puis un baccalauréat en sciences en paléobiologie à l’Université de la Saskatchewan. Ces programmes m’ont montré que les deux disciplines sont interconnectées et que le patrimoine humain est indissociable du monde naturel.

Aujourd’hui, après vingt-cinq années passées à Parcs Canada en tant qu’archéologue, dans l’est du Canada, je trouve la corrélation entre les êtres humains et le patrimoine naturel plus évidente que jamais. L’association des modes de savoir autochtones et occidentaux, les progrès technologiques qui éclairent les traces de l’activité humaine dans différents environnements et la reconnaissance croissante des impacts du changement climatique sur les sites culturels patrimoniaux, tout cela illustre la valeur et la nécessité d’une recherche culturelle fondée sur la nature et à laquelle les archéologues peuvent et doivent contribuer, en plus d’en bénéficier. Le fait de travailler dans des sites historiques et des parcs nationaux dans les Maritimes, d’y rencontrer régulièrement des visiteurs, des étudiants, des chercheurs universitaires, des représentants des médias et des collègues, m’a amenée à réaliser une maîtrise en gestion du patrimoine à l’Université de Birmingham afin de mieux communiquer l’intérêt et la valeur de l’archéologie dans une grande variété de contextes.

Les efforts pour atténuer le changement climatique et l’engagement dans la communication de l’archéologie auprès du public ont constitué mes principaux intérêts de recherche, tant sur le plan académique que professionnel, et c’est à ceux-ci que j’ai le plus contribué au fil des ans en élaborant un plan de conservation du patrimoine côtier pour le Site historique national de la Forteresse de Louisbourg, en dirigeant tous les ans des chantiers-écoles publics à Louisbourg ainsi qu’au Site historique national de Grand Pré entre 2005 et 2012, tout en menant des investigations le long de la côte, des fouilles de sauvetage, et en participant à la conception et à la mise en place de mesures de protection du littoral en plusieurs lieux de Nouvelle-Écosse, de l’Île du Prince-Édouard et du Nouveau-Brunswick.

En outre, je suis depuis longtemps une adepte de l’application de l’analyse spatiale aux paysages culturels au moyen des SIG, du LiDAR et des techniques de télédétection. Plus récemment, je suis retournée à mes racines paléobiologiques en participant à une recherche en collaboration sur les paysages culturels pré-européens de la Réserve de parc national de l’Île-de-Sable et du Parc national Kejimkujik en Nouvelle-Écosse. La diffusion des nouvelles découvertes et celle des leçons apprises sont d’égale importance pour le travail lui-même, et j’ai eu le bonheur de présenter des communications dans de nombreuses conférences, de publier dans des revues universitaires, de visiter des classes pleines d’entrain, et de prononcer des allocutions devant des associations historiques et archéologiques, y compris dans le cadre du Cours magistral en mémoire de W. Stewart MacNutt à l’Université du Nouveau-Brunswick.

L’Association canadienne d’archéologie est une organisation nationale inspirant l’estime et la confiance, qui partage le savoir, respecte la diversité et l’inclusion, et procure des lieux de réunion et des opportunités d’échanges, de collaboration et d’enthousiasme pour l’archéologie ! En tant que membre du comité d’organisation de la Conférence de l’ACA de 2023, j’avais eu le grand plaisir de constater le dévouement et le professionnalisme de cette organisation, et je crois que je pourrais apporter mon expérience professionnelle et mon attachement de toute une vie au domaine de l’archéologie au rôle de vice-présidente.

En vous remerciant de votre considération,

Rebecca Dunham