Discours de remise de prix – Alan D. McMillan
Je souhaite nommer Alan D. McMillan au prix Smith-Wurtemberg en raison de sa contribution exceptionnelle à l’archéologie du Canada. Anthropo-archéologue ayant de nombreux champs d’intérêts, il a rédigé deux éditions d’un livre de cours sur les Premières nations du Canada, et l’a à nouveau révisé en collaboration avec Eldon Yellowhorn. Il a dirigé durant des années des fouilles archéologiques sur la côte ouest de l’île de Vancouver et a été l’auteur ou le co-auteur d’un nombre impressionnant d’articles et de chapitres de livres sur les différents aspects de ces recherches. Il a co-rédigé, avec Denis St.Clair, une série de monographies basées sur les rapports de fouilles à Barkley Sound et les présentations qu’il a faites, seul ou conjointement, lors de conférences nationales et internationales, représentent une longue liste.
Il est clair qu’il fait partie des sommités et qu’il fait autorité en ce qui concerne l’archéologie des peuples autochtones de la côte ouest du Canada. Ses contributions vont des investigations sur l’art et la signification sociale jusqu’aux analyses techniques de l’ADN et des isotopes stables, en passant par des réflexions sur les catastrophes géologiques. Il a réalisé tout cela en plus de ses prolifiques rapports et analyses archéologiques qui se sont toujours basés sur un programme constant de recherches de terrain.
Al a obtenu sa maîtrise en 1969 à l’UBC, sous la direction de Charles Borden. À partir de là, il a occupé un poste d’enseignant au Douglas College de Westminster, où il a fondé le Département de Sociologie et d’Anthropologie, qu’il a plus tard présidé à de nombreuses reprises, et où il a effectué sa carrière. Il a également été présent au Conseil consultatif des terres des Premières nations. Il a enseigné en tant que membre de la faculté et chargé de cours au Département d’Archéologie de l’Université Simon Fraser à partir de 1980, où il est devenu professeur adjoint en 1989. En 1996, il a obtenu son doctorat au département d’Archéologie de l’Université Simon Fraser et sa thèse a été publiée en 1999 par UBC Press. Il est celui qui fait autorité sur l’ethnographie, l’ethnohistoire et l’archéologie des Nuu-chah-nulth.
L’Association canadienne d’archéologie a également bénéficié de la longue participation et des efforts d’Al. Plus récemment, et toujours actuellement, en tant que rédacteur pour les comptes rendus de livres et avant cela en tant que vice-président en 2001-2002, Al a apporté une contribution importante à notre communauté professionnelle.
Pour résumer, Al a eu une longue carrière d’enseignant, à l’Université Simon Fraser ainsi qu’au Douglas College, au cours de laquelle il a dirigé littéralement des milliers d’étudiants à qui il a transmis la compréhension et l’appréciation des peuples autochtones du Canada et de leur patrimoine. Il a également eu une longue carrière dans la recherche de terrain et de laboratoire, et il serait épuisant de faire la liste de ses publications et des communications qu’il a présentées lors de conférences. Il a publié seul et dans une grande diversité de groupes ce qui, selon moi, est le meilleur indicateur de la véritable étendue de sa collégialité. Non seulement ses recherches et ses publications ont ouvert la voie à notre compréhension archéologique des peuples autochtones de la côte ouest du Canada, mais il a également situé ces peuples dans un contexte anthropologique plus large et, en retour, les a intégrés au tissu de toutes les Premières nations du Canada.
Il est vraiment le chercheur d’entre les chercheurs, celui qui a passé sa vie adulte à contribuer de la manière la plus prolifique à notre connaissance et à notre compréhension anthropologique et archéologique des Premières nations du Canada. Al est depuis longtemps membre de l’Association canadienne d’archéologie, il en a été le vice-président et il continue d’y contribuer en tant que rédacteur pour les comptes rendus de livres. Sa carrière incarne pleinement l’héritage archéologique et anthropologique de Harlan I. Smith et de William J. Wintemberg, et il mérite largement le prix qui commémore leurs noms et leurs contributions.
Nommé par
Greg Monks, R.G. Matson, S.G. Frederick, I. McKechnie, G. Coupland