Abstract
De nombreuses techniques existent permettant l'observation des lignes de croissance dans le cément des dents de mammiféres terrestres. Celles-ci peuvent être corrélées, chaque technique nous apportant des informations différentes sur la nature des structures observées. Cependant, la technique la plus éfficace pour l'étude du matériel fossile et sub-fossile reste l'observation au microscope, sous lumiére transmise, de lames minces non-décalcifiées. Dans cette étude, des observations de dents actuelles de cheval ont été faites et il en résulte un modéle d'apposition du ciment chez cette espéce qui différe de celui déjà observé chez d'autres ongulés. Ce modéle a été appliqué à lanalyse microscopique sous lumiére transmise (ordinaire et polarisée) de dents fossiles provenant de sites préhistoriques (18,000 à 14,000 B.P.) du Sud Ouest de la France. Une estimation de l'importance saisoniére du cheval vis à vis le renne dans l'économie humaine de cette région est faite, basée sur cette analyse et les données de Gordon (1989). Les résultats obtenus de cette analyse nous permettent de souligner l'importance de l'établissement d'un échantiflon de contrôle, ainsi qu'une analyse histologique approfondie, permettant une meilleure comprehension du modéle de dépôt du cément pour l'espéce étudiée. Les résultats archéologiques qui découlent de cette étude nous permettent de constater une certaine complémentarité entre le cheval et le renne dans les sites archéologiques du Pléniglaciaire dans le Sud Ouest de la France.