Canadian Journal of Archaeology Volume 32, Issue 1
Editor's Notes
Articles
David Sanger
L’identification de régionalismes culturels dans les Provinces maritimes ne date pas d’hier et la surextension des macro-traditions archéologiques du Nord-Est peut parfois mener à un manque de précision locale. L’Archaïque terminal (env. 3800 à 3000 A.A.) dans la région Quoddy du Nouveau-Brunswick et du Maine sert ici d’exemple. Un examen de la tradition Susquehanna du Maine met en doute la pertinence de ce concept dans l’étude de l’Archaïque terminal dans la région de Quoddy. Les sites s’y apparentent davantage aux sites de la rivière Saint-Jean qu’à ceux de la tradition Susquehanna du Maine. Il est possible que la côte accidentée ait réduit les mouvements côtiers et créé un phénomène de circonscription régionale. À l’opposé, la facilité des déplacements en canot de la rivière Sainte-Croix vers les rivières Saint-Jean et Penobscot unissait la région côtière de Quoddy avec l’intérieur des terres et assurait des liens avec des groupes aux modes de vie orientés sur les rivières. Il en est résulté le développement d’une adaptation régionale littorale distincte du reste de la côte.
David Meyer, Peggy McKeand, Michael Quigg, Gary Wowchuk
Des fouilles archéologiques pratiquées sur trois sites du centre est de la Saskatchewan ont révélé des assemblages du Sylvicole moyen qui ont été utilisés pour décrire le complexe de River House. Des collections en surface et des fouilles à plus petite échelle dans l’est de la Saskatchewan, ainsi que des collections en surface effectuées dans la région de Swan River dans la province voisine du Manitoba, démontrent que ce complexe était présent sur une vaste région chevauchant la frontière entre les deux provinces. La poterie correspondante était parfois décorée de ponctuations ou de bosses extérieures, ou de motifs complexes d’empreintes de peigne fileté rigide. En plus des poteries se trouvaient des pointes de flèches triangulaires à encoches latérales, des instruments de découpe bifaciaux, des racloirs et des hachettes en pierre polie. Les débris de faune dégagés signalent que l’occupation avait lieu pendant les saisons d’eau libre. Les datations au carbone 14 et à la thermoluminescence indiquent un intervalle qui se situe entre 800 et 1200 ans apr. J.-C. Le complexe de River House a entretenu des relations culturelles très étroites avec les complexes du Laurel tardif dans les forêts du Manitoba, le nord-ouest de l’Ontario et l’État limitrophe du Minnesota. Toutefois, il existe également des preuves d’interactions régulières avec les peuples de la culture d’Avonlea.
Barbara R. Hewitt, Leigh Syms, Robert D. Hoppa
Le charbon retrouvé sur le sol de la fosse d’enterrement centrale de Fidler Mounds a été daté au radiocarbone préliminairement à 380±80 ans avant le présent (non calibré). Selon ces dates, on avait pensé que ce site avait précédé de très peu l’arrivée des premiers Européens. Les objets funéraires indiquaient une période plus ancienne mais ils avaient été analysés comme un seul groupe d’objets fabriqués semblable à d’autres complexes funéraires (par exemple, Arvilla, Devils Lake-Sourisford). Ce rapport analyse les résultats de huit nouvelles dates de spectrométrie de masse accélérée sur le collagène d’ossements des sépultures. Les dates de spectrométrie de masse accélérée (calibrées) se situent entre 1550 et 500 ans avant le présent–considérablement plus anciennes que la première date de radiocarbone. Ces nouvelles dates de spectrométrie de masse accélérée fournissent la première preuve directe de l’usage à long terme de Fidler Mound comme site d’enterrement. Etant donné que les dates correspondent à au moins deux phases, cette preuve nécessite le réexamen du travail précédent sur ce site et de sa relation à l’utilisation du monticule funéraire. Ces résultats montrent qu’une datation soigneuse et de nouvelles analyses détaillées de vieux objets peuvent fournir des nouveaux aperçus et des idées importantes et passionnantes.
La recherche résultant de la mise à jour partielle d’un foyer ellipsoïde trouvé à St. Lewis Inlet, Labrador est présentée dans cet article. Deux échantillons calibrés et datés de 1288–1172 BP permettent de placer ce site à l’intérieur d’une fourchette temporelle similaire au complexe Daniel Rattle. Les vestiges fauniques suggèrent une culture adaptée aux ressources locales alors qu’un assemblage d’éclats de Ramah eux indiquent des rapports avec des régions côtières plus lointaines. Même s’il s’agit d’une petite surface d’échantillonnage, les données recueillies sur le site FbAx–01 sont utiles pour jeter un éclairage sur des questions aussi vastes que l’ethnicité, la mobilité, l’information sur les installations physiques, les contacts entre autochtones et les groupes de culture Dorset et sur les échanges.
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ISSN: 0705-2006 (print) | ISSN: 2816-2293 (online)